Description
Visitez le Marais en pourchassant une empoisonneuse démoniaque !
VISITE ÉNIGME
Alerte dans le Marais ! La célèbre affaire des Poisons revient sur le devant de la scène de ce quartier historique, joyau de Paris. Sous le règne de Louis XIV, on y empoisonnait tout et tout le monde. La coupable marquise de Brinvilliers y fut exécutée le 17 juillet 1676. Héritière des secrets des funestes potions de la marquise, une empoisonneuse rôde depuis peu dans le quartier en quête de nouvelles victimes. Avec cette visite énigme, à vous d’empêcher de nouveaux crimes en récupérant l’antidote nécessaire à sa potion mortelle.
DUREE DE LA VISITE ÉNIGME
- 2 heures
PUBLIC
- Tout public
NOMBRE DE PARTICIPANTS
- de 2 à 15 personnes
POINTS FORTS
- Chasse au trésor pour les jeunes (et grands) détectives en herbe
- Découverte de lieux secrets et insolites du Marais
- Le trésor !
POUR EN SAVOIR PLUS
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SUR L’AFFAIRE DES POISONS
L’affaire des poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1676 et 1682, sous le règne de Louis XIV. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires suscitèrent un climat de « chasse aux sorcières » et aux empoisonneuses.
Tout part de la découverte, en 1762, de l’inventaire après décès d’un d’un officier de cavalerie, aventurier et couvert de dettes, Godin de Sainte-Croix. Dans un coffret, neuf lettres de sa maîtresse, la marquise de Brinvilliers, ainsi qu’une reconnaissance de dette de la marquise, d’un montant de 30 000 livres et diverses fioles qui révèlent avoir contenu divers poisons conçus pour laisser peu de traces dans l’organisme.
Dans ses lettres, la marquise reconnaît avoir empoisonné son père avec un mélange d’arsenic et de bave de crapaud, après dix tentatives infructueuses, ainsi que ses deux frères, pour s’approprier leur part d’héritage. Dans la même cassette, la police trouve une procuration au nom de Sainte-Croix, concernant une reconnaissance de dettes de la marquise de Brinvilliers, pour une somme de 10 000 livres dues à un marchand de Carcassonne.
La marquise de Brinvilliers est citée à comparaître devant la justice le 22 août 1672, mais elle se réfugie à Londres. Dès le 3 décembre 1672, Colbert demande son extradition, sans froisser les relations diplomatiques tendues avec l’Angleterre. La Marquise se réfugie alors à Valenciennes, en Hollande puis à Liège, dans un couvent.
La Chaussée, valet de Godin de Sainte-Croix, est arrêté dès le 4 septembre 1672. Jugé en février 1673, il est condamné à être rompu vif fin mars, en place de Grève, comme le complice de la marquise de Brinvilliers. Jugée par contumace en 1673, la marquise de Brinvilliers est retrouvée dans un couvent à Liège et arrêtée le 25 mars 1676 par la ruse d’un exempt de police déguisé en prêtre. Lors de son arrestation sont retrouvées des lettres de confession dans lesquelles elle s’accuse d’homicides, d’avortement, de pyromanie mais aussi d’une enfance dévastée par un viol à l’âge de 7 ans et des actes incestueux de la part d’un de ses frères. Difficile de démêler la part entre vérité et fantasme…
Extradée, la marquise de Brinvilliers est ramenée en France, soumise à un premier interrogatoire le 17 avril 1676 et écrouée à la Conciergerie le 26 avril 1676. Elle refuse d’avouer et affirme que ses lettres de confession ont été écrites sur un coup de folie. Elle tente de se suicider, sans succès. Son long procès (29 avril-16 juillet 1676), sa condamnation et son exécution sont rapportés dans la correspondance de Madame de Sévigné (« Cette affaire occupe tout Paris. ») et romancés dans les Crimes célèbres d’Alexandre Dumas.
L’affaire rebondit après l’exécution de la Marquise. Des dizaines de personnes furent impliquées dans le scandale, à plus ou bien bonnes raisons. Le lieutenant de police La Reynie peina à trouver des preuves autres que des témoignages parfois farfelus. À l’accusation d’empoisonnement s’ajoutèrent des meurtres d’enfants lors de messes noires dites par des prêtres débauchés, profanations d’hosties, fabrication de fausse monnaie… La Chambre ardente auditionna 442 accusés, ordonna 319 prises de corps, rendit 104 jugements dont 30 acquittements, 36 condamnations à mort, 34 bannissements du royaume ou amendes et quatre condamnations aux galères.
Louis XIV, horrifié par les révélations, voulut faire la lumière sur ces affaires. Mais devant les attaques lancées contre sa maitresse, Madame de Montespan, il chercha à étouffer le scandale. Plusieurs dizaines de coupables furent expédiés sous haute surveillance dans des citadelles de province, à BelleÎle-en-Mer, à Besançon, à Salins, à Salses et à Villefranche-de-Conflent. Le ministre Louvois avait donné aux geôliers de rigoureuses instructions afin « d’empêcher que l’on entende les sottises qu’ils pourraient crier tout haut ».
En 1709, à la mort de La Reynie, le roi fit brûler les dossiers contenant les « faits particuliers » concernant sa maîtresse. Heureusement, le lieutenant général de police les avait résumés au préalable. Conservés à la Bibliothèque nationale de France, ceux-ci permettent aujourd’hui de voir un peu plus clair dans ce procès de grande envergure, devenu non seulement une affaire d’État, mais aussi le secret du roi.
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